dimanche 22 novembre 2009

Monique di Pieirro et "La Révolte d'Atlas"

Vous êtes quelques-uns à m'interroger sur les rapports entre la traduction que j'annonce et celle, récemment publiée en pdf sur larevoltedatlas.com sous le titre "La Révolte d'Altlas" par Monique di Pieirro.

Il n'y en a aucun.

J'ignore absolument qui est Monique di Pieirro et je signale d'ailleurs à son intention qu'elle peut se manifester sur ce blog ou par mail si elle le souhaite.

J'ai appris grâce à un ami cher que beaucoup connaissent sous un nom musical composé de deux notes, et que je remercie au passage, l'existence de cette traduction. A ce moment précis, je n'avais plus de nouvelles de mon fameux correspondant américain, et j'ai eu plutôt tendance, donc, à me réjouir. Certains connaissent mon avis sur la valeur philospohique des "droits d'auteur" dans le cadre du Droit Naturel et je ne m'étendrai pas sur ce sujet.

Quoi qu'il en soit, qu'on salue ou non le travail réalisé et les risques pris par Monique, je souhaite souligner les éléments suivants:

- La traduction légale (ce mot est à comprendre dans l'acception courante et non comme exprimant un jugement de valeur) qui s'annonce devrait être d'une grande qualité littéraire; les moyens qui ont été déployés pour la réaliser étant à la hauteur de cet enjeu.

- Cette traduction sera publiée et distribuée notamment en librairie, ce qui change tout: elle sera donc accessible, et c'est bien le but, à des personnes totalement étrangères aux milieux libéraux. Des professeurs (courageux...) pourront la faire étudier à leurs élèves, des journalistes pourront la lire et la commenter, etc.

- Le propriétaire des droits agit par conviction. Je ne crois pas du tout que la réalisation d'une bonne opération financière soit son objectif prioritaire Par certains aspects son projet se rapproche même plutôt du mécénat. J'en dirai davantage à ce sujet par la suite, mais je dois rester prudent pour l'instant.

samedi 21 novembre 2009

L'espoir renait

Il y a six ans, comme beaucoup de francophones avant et après moi, je pars à la recherche d'une traduction française d'Atlas Shrugged.
Mais c'est la déception: une telle traduction n'existe pas et n'a jamais existé. Il y a bien eu l'édition Jeheber de la fin des années 50, mais, désapprouvée par Ayn Rand, elle n'a jamais abouti: seuls les deux premiers tiers d'Atlas ont été publiés à l'époque et les rares volumes résiduels sont depuis quasiment introuvables. Plus grave encore, cette traduction est médiocre et abonde en contresens.

Les reponsables de l'Ayn Rand Institute me confirment qu'aucune traduction française n'existe, et m'indiquent en réponse à mes questions, que si je traduis le livre et qu'une grande maison d'édition française accepte de publier ma traduction, ils pourront envisager de lui céder les droits.

Je me lance alors dans la traduction, mais l'immensité de la tâche m'incite à engager rapidement un traducteur. Là, le coût financier devient vite inquiétant et je décide raisonnablement de réfléchir à une stratégie moins coûteuse.

De là est né le projet de traduction collective dont le détail se trouve encore sur www.traductionatlas.com. L'idée est de rassembler des volontaires traduisant chacun un petit morceau et de refondre ensuite l'ensemble dans un tout cohérent.

Plus de 20 personnes auront participé au projet et je les en remercie encore une fois du fond du coeur.

En octobre 2006, alors que nous franchissions la barre des trois cents pages, j'apprends qu'un Américain vient de racheter les droits d'auteur. Il me contacte en effet pour me demander d'interrompre sans délai mon projet de traduction, ce que je fais sans enthousiasme. J'informe alors à regret les traducteurs bénévoles de l'arrêt du projet.

C'est après une recontre fort chaleureuse avec cet Américain que je reprends véritablement espoir, car il me convainc bien vite de sa motivation et de sa capacité à faire traduire Atlas afin que ce livre phénoménal soit enfin connu du public francophone.
Véritable entrepreneur et passionné d'Ayn Rand, il aurait toute sa place aux cotés de John Galt et de Francisco d'Anconia.

Après cette rencontre extraordinaire s'installe un profond silence de plus de trois ans, qui nous mène à ces dernières semaines. Des nouvelles, enfin! Et des bonnes! Ce projet titanesque initialement planifié sur 18 mois en a nécessité plus du double, mais il est en phase d'achèvement. La traduction est terminée, en cours de relecture, et serait de grande qualité.
Le livre sortira vraisemblablement à l'été 2010.

Ce blog a pour objet d'informer le public francophone des événements à venir concernant cette fameuse traduction, selon les informations que je pourrai recueillir.